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Violence ou conflit – L’histoire de Violette et la frontière invisible

Dans une relation amoureuse, les désaccords font partie de la vie. Ils peuvent être même nécessaires, car c’est en confrontant deux visions que l’on apprend à se connaître. Mais parfois, la frontière entre un conflit normal et une violence insidieuse est franchie… souvent sans que l’on s’en rende compte immédiatement.

C’est ce que Violette a vécu. Célibataire après une longue relation, elle s’inscrit sur une application de rencontres. Elle veut prendre son temps, s’amuser un peu, mais elle sait aussi ce qu’elle cherche : un homme attentionné, protecteur, à l’écoute, sans vouloir pour autant partager son quotidien à plein temps.

Puis, la vie met “Lui” sur son chemin.

Le début d’une histoire féerique

Au départ, tout ressemble à un conte moderne. Messages rapides, appels réguliers, intérêt sincère. Il lui demande de ses nouvelles, il écoute, il s’inquiète. Violette se sent vue, désirée. Un mois avant de ce rencontré.

Leur premier rendez-vous est charmant : promenade main dans la main, échanges complices, dîner au restaurant, premiers baisers dans un décor romantique. Très vite, une opportunité se présente : partir en week-end ensemble. Là encore, tout semble idyllique. Il cuisine, il rit, il prend soin d’elle.

Mais une ombre apparaît déjà. Une jalousie subtile. Une remarque sur ses vêtements. Et surtout… ce geste.

Quand la “blague” devient un signal d’alerte

Lors de leur deuxième rencontre, alors qu’ils ne se connaissent encore que très peu, il lui met une claque. Pas dans une dispute. Pas dans un jeu. “Elle ne seras pas dire pourquoi, ni comment … Elle ne l’avait pas vu venir”.

Beaucoup de femmes pensent : “Si un homme me frappe, je pars tout de suite. Une fois, pas deux.”
La réalité est souvent plus complexe. La surprise, l’attachement naissant, l’envie d’y croire brouillent les réactions. Violette, elle, réagit fermement par les mots :

« Ne refais plus jamais ça. Ni pour rire, ni pour rien. Ce n’est pas un jeu. »

Mais l’alerte est là. Et malgré tout, la relation continue. Parce que l’humain a cette force et cette fragilité : l’espoir.

Conflit ou violence : comprendre la différence

Un conflit, c’est :

  • Deux personnes en désaccord, qui expriment leurs émotions (même avec colère).
  • Une recherche, consciente ou non, d’un terrain d’entente.
  • Une possibilité de réconciliation, où personne n’est rabaissé.

La violence, c’est :

  • Quand l’un prend le dessus, rabaisse, manipule ou intimide.
  • Quand les gestes physiques, même “légers” ou “pour rire”, servent à dominer.
  • Quand l’autre sort de l’échange avec un sentiment de peur, de perte de confiance ou d’humiliation.

Dans l’histoire de Violette, la claque n’était pas un conflit : c’était un geste de violence, même si elle a été déguisée en “jeu”.

Les conséquences invisibles

Après cet épisode, et d’autres signaux, Violette vit trois mois marqués par :

  • Des doutes permanents.
  • Une perte de confiance en elle.
  • L’impression d’être rabaissée.
  • Le fameux chaud et froid qui rend dépendant.

C’est là le piège : la violence psychologique ne se résume pas aux coups. Elle agit comme un poison lent. Elle fait douter de sa valeur, elle installe une peur de déplaire, elle use les forces jour après jour.

Que faire si cela arrive ? Conseils pratiques que je vous donnerez en tant qu’accompagnatrice à Etre solaire.

  1. Écouter ses émotions
    • Si tu ressors d’un échange avec un poids, une angoisse, une perte d’énergie, pose-toi la question : est-ce normal dans une relation amoureuse ?
  2. Fixer des limites claires
    • Dire fermement : “Ce geste n’est pas acceptable.” Comme Violette l’a fait. Et si cela recommence, ne pas rester.
  3. Ne pas rester seule
    • Parler à un ami, une sœur, un collègue de confiance. Les proches sont souvent les premiers témoins de ce que l’on ne veut pas voir.
  4. Se protéger juridiquement
    • En France, la loi protège contre les violences, même dans le couple :
      • Article 222-13 du Code pénal : une gifle, même “légère”, constitue une violence volontaire.
      • La circonstance aggravante : lorsqu’elle est commise par un conjoint, partenaire ou compagnon.
    • Porter plainte ou déposer une main courante est un droit.
  5. Chercher du soutien spécialisé
    • Numéro national 3919 (anonyme et gratuit).
    • Envoyer un mail, SMS à être solaire : Où une consultation gratuite de 15 min en cas de doute je vous répondrez : Prendre Rendez vous ici
    • Psychologues et groupes de parole.

Le rôle de la société

Il est trop facile de dire : “Pourquoi tu n’es pas partie à la première gifle ?”
Chaque histoire est complexe. L’attachement, l’espoir, la honte, la peur paralysent.
C’est à la société, aux proches, aux institutions de soutenir les victimes et non de les juger.

Violette a compris une vérité essentielle :
L’amour ne fait pas souffrir. L’amour ne rabaisse pas. L’amour ne frappe pas.

Reconnaître la différence entre un conflit et une violence, c’est reprendre du pouvoir sur sa vie. C’est dire “stop” pour se respecter soi-même.

À toutes celles et ceux qui vivent cette confusion : écoutez votre cœur, mais écoutez aussi vos proches et vos instincts. Une relation doit vous élever, pas vous briser.

Et si vous doutez, rappelez-vous : poser des limites, ce n’est pas perdre l’amour. C’est vous sauver vous-même pour mieux accueillir, un jour, un amour véritable et respectueux.

Vous avez peur de passer le cap et prendre rendez vous au cabinet, n’hésitez pas à lire l’article :

🌞 Témoignages : elles racontent leur expérience avec Être Solaire

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