Pour Information légale : Lorsque je relate les éventuelles violences dont Madame aurait été victime, je suis tenu, d’un point de vue légal, d’employer des formulations au conditionnel.
L’article a été relu et validé par Trèfle.
Les situations, la chronologie et les personnes de cet article sont fictives. Toute ressemblance avec la réalité ne serait que fortuite… ou pas.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont soutenu Trèfle dans son parcours et qui ont contribué à sa cagnotte.
Trèfle vous remercie chaleureusement et se montre très reconnaissante du soutien qu’elle a reçu pour couvrir ses frais d’avocat.
Je ne vous apprends rien si je vous dis que la justice en France est longue : d’où le délai dans la communication des nouvelles de Trèfle.
Un retour sur le parcours de Trèfle
Trèfle est une femme entre 20 et 30 ans, maman.
Son accompagnement a commencé bien avant son retour en France. Au départ, il s’agissait d’échanges de quelques SMS de soutien, puis de réponses à des questions d’ordre administratif, car elle n’était pas physiquement en France. Jusqu’au moment où elle a trouvé la force de dire STOP.
Elle a entamé un accompagnement au cabinet pour parler et briser le silence autour des violences conjugales dont elle aurait été victime.
Grâce à une écoute bienveillante et une stratégie adaptée, elle a trouvé le courage de porter plainte contre son ex-conjoint. Pour la première fois, elle a brisé le silence et dénoncé les violences subies. C’est une véritable preuve de courage.
Durant les entretiens, nous avons évoqué à plusieurs reprises le risque d’un classement sans suite :
- Pourquoi porter plainte ?
- Quel serait l’impact moral d’un éventuel classement sans suite ?
Parallèlement, ayant un enfant avec monsieur, il était nécessaire de saisir un JAF (juge aux affaires familiales) en urgence pour obtenir un jugement. Ce jugement devait statuer sur les modalités de garde de l’enfant. C’est à ce moment-là qu’elle a eu besoin de votre aide via la cagnotte, car l’aide juridictionnelle tardait à être mise en place avant l’audience.
Lors de ce jugement, le juge a ordonné :
- Un droit de visite d’un week-end par mois et d’une semaine durant les vacances scolaires,
- Une pension alimentaire versée par monsieur à madame, dans l’intérêt de l’enfant.
Un jugement assez basique et standard, sans tenir compte de la plainte déposée pour violences conjugales, bien que la juge ait pris le temps de consulter le dossier pénal.
Depuis, Madame a divorcé, vit seule avec son enfant et a repris ses études ainsi qu’une activité salariée dont elle est très fière. Fin décembre, elle a appris que sa plainte avait été classée sans suite pour « manque de preuves ».
Deux solutions s’offrent à elle :
- Accepter le classement sans suite et avancer.
- Faire un recours auprès du procureur, avancer malgré tout, et continuer de briller.
Le parcours de Madame n’a pas été sans difficultés : il y a eu des doutes, des peurs, des colères face à l’injustice, mais aussi des victoires, des cadres sécurisants, des limites posées, des moments d’amour et de réussite, et surtout, beaucoup de fierté.
Je tiens à préciser que Madame a été victime de violences, comme beaucoup de femmes, de la part de différents éléments perturbateurs dans sa vie : au travail, dans sa famille, dans la vie conjugale, et même dans l’espace public.
Mais aujourd’hui, elle a choisi de ne plus rester seule et de s’engager dans un parcours de reconstruction.
C’est avec fierté que je continuerai à l’accompagner ✨.
Un grand merci à elle pour sa confiance, et un immense merci à vous pour votre générosité et votre soutien dans cette cagnotte.